L'eau, la terre, le feu et l'air [Connor Henderson]

La Terre et l'Eau ne sont réunit pour un humain qu'à un endroit, la plage et c'était précisément pour cela que j'étais sur la plage en cette fin de journée, il devait être 8h40, le moment où la plage est déserte, tout le monde est rentré voir un match de football américain à la télévision, seulement ce n'était pas ma passion, je récoltais plusieurs coquillages, et faisais même des prélèvement de plates ou d'autres choses sur les rochers et sur la plage que je mettrais dans un petit coffre en revenant. J'étais un peu l'écolo de chez moi qui, en plus de prendre plaisir à faire ses études, vérifie la propreté des autres espèces vivantes.
Je laissais le Vent aller contre mon visage, il me décoiffait mais je m'en fichait, pourquoi chercher à combattre le vent et même toute la nature, les quatre éléments sont absolument indestructibles. je portais un sac en bandoulière noir dans lequel je rangeais mes différentes trouvailles. Je récoltais de quoi faire, de très beau souvenirs pour moi mais, pour des personnes n'ayant pas mon goût pour la nature et la sciences, totalement dégoutantes. ce genre de choses et de passion m'avais valut plusieurs fois les foudres de mes ami(e)s et surtout de mes copine qui avait rarement la fibre de la nature comme moi.
Je pris une belle pierre que je rangeais dans un chiffon avant de retourner sur le sable encore chaud, elle était vide et ce magnifique couché de soleil la rendait encore plus belle. Je m'assis dans le sable et il sortie une fleur de visoterra, parait il qu'elle sent drôlement bon si on la brûle doucement. Je roulais doucement la plante et utilisais le dernier élément: le Feu. Je goûtait à cet oxygène si parfumé, les rumeurs étaient donc bien vraies. Je regardais le soleil qui devenait rouge, phénomène que je connaissais très bien.

*Je crois que ce soir, il ne manque qu'une chose pour que ce soit parfait!*

Ma pensé me fit sourire, la seule chose qui manquait à cet instant précis était une personne. La solitude me pèse assez à vrai dire. C'est beau le rêve mais c'est encore mieux à deux, sensation que j'avais un peu oublier puisque j'étais seule depuis un moment et que les quelques aventures que j'avais eu n'étaient pas sérieuses. J'étendis les jambes tout en regardant l'horizon, cette île était vraiment dangereusement magique. C'était aussi mes rêves, l'aventure mais je n'en avait pas les moyens, quelque part cette panne était un peu mon aventure à moi, une chance de découvrir des coins encore inexplorés. Mes parents m'avaient toujours prise pour une illuminée lorsque je faisait semblant de jouer à Sydney Fox dans le jardin et d'utiliser notre chat comme un dangereux tigre du Bengale...
Je chassais la pensée de mes parents en un instant, je les détestais trop pour que je m'en souvienne. Je me laissais me perdre dans mes pensées tout en regardant ce coucher de Soleil, il restait encore un peu de temps avant qu'il fasse nuit noire mais ça je m'en fichais, je retrouverait facilement mon chemin. Même si j'étais en mode rêveuse, je restais attentive à ce qui se passait autours de moi ainsi que de garder deux de mes sens en alerte: l'ouïe et le toucher, j'entendais ce qui ce passait autour de moi. La vue était branchée sur le Soleil. Avec moi il ne fallait jamais croire que j'étais inattentive

Une soirée seule, avec un chocolat chaud à la main et une couverture sur le dos devant un bon film sur mon canapé avec mes deux chatons sur les genoux. Voilà comment je la voyait. Je songeais à ne pas trop tarder, les rumeurs laissaient entendre que la nuit la plage n'était plus aussi sûre que ça. Et je venais d'en avoir la preuve, apparemment il venait d'y avoir un sacré remue ménage sur la parking, des éclats de voix puis plus rien. Une affaire encore réglée dans un bain de sans je suppose.. Mais pourquoi personne ne m'attend pour ces choses là ! C'est pas drôle à la fin ! A croire qu'ils en font exprès... tsss.

Je continuais de marcher le long de la mer, en fouissant un peu plus mes pieds dans le sable encore chaud à chaque foulées histoire de laisser des marques profondes. Pourquoi ? Pourquoi pas. J'aimais cette sensation sur ma peau, un peu comme une caresse insaisissable.
Soudain parmi le bruit des vagues j'entendis un de ces sifflement dont j'ai particulièrement horreur. Ce mode de drague ridicule de vieux macho qui n'a qu'une envie satisfaire ses besoins primaires ! Cependant je tournais la tête vers l'endroit d'où le son c'était échappé. Un jeune homme plutôt bien bâtit sortait de l'eau au même instant, le couché de soleil sur sa peau trempée lui donnait un air à faire fondre n'importe qui. Je m'approchais vers lui, et plus la distance qui nous séparait était courte plus j'affichais un sourire sur mon visage oui c'était bien lui, Connor, mais que faisait-il là ? A bien y réfléchir je crois que j'ai ma petite idée, s'il y a eu du remue ménage juste avant et que lui se trouve ici il ne doit pas y être étranger je pense.

Une fois arrivé à sa hauteur, je déposait mes lèvres sur sa joue en guise de bonjour. Tout ce que j'essayais de faire c'était regarder son visage pour ne pas me laisser absorber par le reste de son corps. Ça me faisait drôle de le revoir, surtout ici. Combien de temps avais-je été sans nouvelles de lui ? Un ou deux mois peut être je ne sais plus vraiment. Tout ce que je sais c'est que ça avait été long... trop long sans doute.


- Alors Monsieur Henderson, que venez vous faire à une heure pareil dans l'eau ? essayer de vous débarrasser des dernières preuves de l'incident qui a eu lieu il y a quelques minutes je suppose ?

Oui contrairement à ce qu'on pouvait penser j'avais vraiment tout entendu. Les apparences sont parfois trompeuses. Je ne voulais admettre le fait qu'il m'aie manqué même si cela avait été le cas.. Et c'est le cas. Non je ne dirais rien à ce sujet.

- Tu t'es fais rares durant ces deux mois mon cher.

Oh allez juste un petit pic mignonnet tout doux. Quoi ? Ça ce fait pas ? tant pis je le fais quand même.

Une fois à la hauteur de la jeune femme, il lui sourit tendrement. À la hauteur était vite dit puisque étant assez grand, Emy avait l'air toute petite, toute fragile à côté de lui. Une belle retrouvailles qu'il venait de faire là. Il n'avait pas revu la demoiselle depuis un certain temps et sa compagnie était loin d'être désagréable. Mad Dog se pencha sur elle pour répondre à sa bise de salutation. À son tour, il déposa également un baiser sur sa joue, mais touchant de manière à peine provocatrice, le coin de ses lèvres. Relevant la tête, on pouvait encore voir le sourire charmeur qu'il arborait. C'était inévitable chez lui, dès qu'une aussi jolie fille se trouvait à proximité, il ne pouvait s'empêcher de se coller se sourire sur le visage.

- On ne peut rien te cacher ma déesse de la nature!

Porter avait toujours eu cet effet sur lui. Il ne pouvait passer plus de cinq minutes en sa présence sans dire ou faire quelque chose qui n'avait pas un certain potentiel de flatterie. Comment aurait-il pu s'en empêcher quand un aussi beau regard était posé sur lui. Drôlement, il n'avait jamais eu l'intention de quoi que ce soit avec elle, en fait de quoi que ce soit avec n'importe quelle fille. Par contre, il savait que jamais il ne serait capable d'être un long moment sans lui lancer une fleur.

À ces mots, il n'avait pas été assez discret à l'élimination du traitre. Connor espérait réellement qu'il n'y aille pas d'autre personne qui penserait pareil. Après un regard aux alentours, il se rendit à l'évidence qu'il n'y avait pas un chat dans les environs. Il reposa les yeux sur la charmante jeune femme qui se trouvait devant lui et eut un sourire en coin qui s'afficha suite à son commentaires qui se voulait à la base neutre, mais qui affichait aussi une note un peu plus personnelle.. allez savoir pourquoi..

- Que veux-tu, le boulot et tout.. je suis trop demandé de tous les côtés, on ne me laisse même pas souffler

Il éclata de rire pour lui laisser savoir qu'il jouait les faux narcissique puis passa un bras autour de son épaule avant de marcher en direction de ses vêtements qu'il avait laisser plus loin sur la plage. Il n'était pas du genre pudique, mais il ne fallait pas oublier qu'il n'était qu'en boxer et surtout qu'il n'était plus dans l'eau.

- Et toi ma belle.. quoi de nouveau dans ton monde ?

Je levais lentement les yeux vers les siens lorsqu’il arriva à moi en me souriant tendrement. Sa carrure imposante me faisait me sentir en sécurité pour une raison qui m’est inconnue. Peut être parce que j’aime être avec lui, que je sais que personne ne viendra me chercher des noises parce que personne ne viendra se frotter à lui, ou tout simplement parce qu’il y avait quelque chose en moi qui faisait qu’il m’attirait irrésistiblement. Je ne l’avait pas vu depuis si longtemps, et pourtant je me souvenais de chacun des traits de son visage, du son de sa voix, de son odeur. Je me faisais peur à moi-même en réalité. Sans le savoir je m’enfermais dans une spirale infernale, dans une dépendance certaine don il sera difficile de me faire lâcher prise. Ses lèvres se posèrent sur ma joue à leur tour et effleurèrent non sans innocence la commissure de mes lèvres. Je ne pus éviter le sourire qui se dessina alors sur mes lèvres à cet instant. Il arborait toujours ce sourire charmeur qui me faisait fondre complètement.

Il me nomma par l’un de ces surnoms que lui seul savait me trouver, ceux aux quels personne ne penserait ou alors ceux qui feraient rires la plus part des gens qui les entendraient. Mais pour lui, il me semble que ça soit sincère. Son regard de braise avec toute fois au fond une lueur de douceur me rendais dingue, malgré ça j’essayais de garder une distance raisonnable entre nous deux, bien que s’il me tendait une perche je n’allais pas refuser… Loin de là. Mais je ne veux pas paraître comme une fille facile, une trainée qui se tape cinq mecs en deux semaines. Ce n’est pas moi, pas du tout. Le pire c’est qu’en réalité je suis tout le contraire, j’ai même peur de faire confiance aux hommes, trop traumatisée par un passé insupportable.

- Je vois ça, tu avais l’air très occupé à l’instant en effet. T’aurais dérangé par hasard ?

Un doux éclat de rire venait ponctuer la situation de sa part. Il passa un bras autours de mon épaule, me rapprochant du coup plus prêt de son corps encore trempée d’eau de mer. Nous marchions en direction de ses vêtements c’est alors qu’un je jetais un regard pleins de malice sur lui.

- Oh tu sais je ne suis pas choquée de te voir en boxer, à moins que toi ça te dérange ?

Je souris et l’écouta me demander ce qu’il s’était passé dans ma vie depuis ces deux mois. A vrai dire pas mal de choses. Je lui expliquais alors que j’avais emménagé chez Liam pour des raisons de sécurité et que ce n’était plus la peine qu’il vienne à mon studio. Il pouvait passer chez mon nouveau chez moi, je pense que ça ne dérangerais pas mon colocataire, et qui sait, ils pourraient même peut être devenir amis ? Je n’osais pas lui raconter l’histoire de mise à prix sur moi, ni même que le jeune homme avait lui-même tenté de me tuer pour toucher le pactole. Le soleil nous enveloppait de sa douce chaleur faisant sécher les gouttes d’eau qui perlait sur le corps de Connor lui ôtant une partit de son air si sexy. Il restait toute fois très désirable il fallait l’avouer. Nous jouions à un jeu dangereux dans le quel j’aime me risquer et je compte bien l’y entrainer pour mieux en profiter.

Je le regardais trottiner un peu plus loin, augmentant ainsi la distance qui nous séparait. Il s’arrêta me faisant face, je lui adressais un tendre sourire et le rejoins, il me fit une de ces révérence qui me décrocha un léger rire, tout comme lui. Il savait sur quel boutons appuyer et dans quel ordre pour me faire fondre totalement. Il commença un discours digne des ce comédies romantiques de l’ancien temps. Il continuait de parler, fixant mes yeux, moi ne lâchant pas les siens, il s’approchait pour éliminer les derniers mètres qui nous séparaient, se collant à moi déposant ses mains sur mes hanches. Je ne pus m’empêcher de poser mes mains sur son torse tandis que ses lèvres se trouvaient à présent à quelques millimètres des miennes. Lorsqu’il commença à parler ses lèvres effleuraient les miennes, je pouvais sentir alors son souffle sur mon visage. Un a un les leviers s’abaissaient me rapprochant un peu plus du décollage.

Il éclata de nouveau de rire avant de me chatouiller les hanches et de partir en courant vers ses affaires. Je souris et me mis à lui courir après, le temps que j’arrive il avait déjà enfilé ses affaires, mon dieu mais à quoi ça sert qu’il les remette puisque je vais lui enlever. Non, je ne vais pas les lui enlever c’est lui qui va les enlever tout seul.

« Tu trouvais qu’il faisait plus chaud dans l’eau peut être ? »

Je lui saute sur le dos le forçant ainsi à se mettre à genoux sur le sable en le regardant avec malice. Je lui souris et enleva mon t-shirt et mon jean avant de l’attraper par la ceinture en le fixant droit dans les yeux. Imitant son petit manège de tout à l’heure je rapprochais mes lèvres tout contre les siennes en parlant tout doucement tout comme lui précédemment.

« Tu aimes les défis il me semble, tu déteste être doublé aussi n’est-ce pas… Dans ce cas le premier à l’eau champion »

Je le poussais vivement en arrière et me mis à courir en éclatant de rire, allant vers la mer, courant de temps à autres en marche arrière pour voir où il se trouve et lui permettre de tout lui montrer de moi, enfin tout, disons presque tout. J’arrivais dans l’eau, elle était encore bonne, et le coucher de soleil donnait des reflets sublimes. Je n’attendais qu’une chose : lui.

C'était exactement ça qu'il appréciait tant de la jeune femme. Ce qui l'obligeait à toujours essayer de repousser les limites un peu plus loin en sa présence. Autant elle pouvait dégager un charme de douceur, de fragilité, d'innocence, comme si chacun de ses gestes envers elle étaient catégorisés de péchés, autant elle se transformait en véritable enchanteresse hors d'atteinte. Le jeune homme prit un instant avant de réaliser ce qui venait de se passer et la regardait filer vers la mer. En deux temps trois mouvements, sans prendre le temps d'enlever les vêtements qu'il venait tout juste d'enfiler, il était sur pied pour la pourchasser. Il avait un énorme sourire aux lèvres qu'il ne pouvait pas enlever. Encore plus impossible de l'effacer quand il posait les yeux sur son petit corps frêle presque dénudé. Il n'avait pas eu le temps de voir si c'était un bikini ou bien directement ses sous-vêtements, mais peut importe, il n'allait pas tarder à le savoir.

Il se ruait littéralement sur elle pour arriver le premier. Quand Emy se retournait pour le regarder, il ralentissait le pas pour lui donner l'impression qu'il voulait la laisser gagner, mais dès qu'elle avait le dos tourné, il se dépêchait de raccourcir la distance qui les séparait. Son but n'était pas d'arriver à l'eau le premier. Au contraire, il voulait simplement prolonger le moment où dans le visage de la demoiselle, un large sourire et un regard d'amusement s'affichaient sur son visage.

À peine eut-elle le temps de poser un pied dans l'eau, qu'il arriva brusquement derrière elle et la souleva. Un bras sous ces genoux et l'autre dans son dos, il la portait dans ses bras comme le faisait les nouveaux époux amenant leur dulcinée dans la chambre nuptiale. Dans cette position, il avait libre action de la savourer du regard de la tête aux pieds.

- Et si on faisait match nul ?

Il s'avançait lentement dans l'eau en la tenant fermement. Quand il fut assez loin et que l'eau lui chatouillait la taille, il relâcha le bras qui lui soutenait les genoux pour qu'elle retombe sur ses pieds, mais laissa intentionnellement son bras autour de son dos pour l'entourer.

Mes pieds touchèrent à peine l'eau que je me sentie portée dans les airs. Un inévitable sourire se dessina alors sur mes lèvres, je sentie les mains du jeune homme se posé sur ma peau pour me soutenir tandis qu’il avançait encore petit à petit dans l’eau salée. Je passais mes bras autours de son cou et lorsqu’il me relâcha en déclarant la possibilité de faire match nul je ne m’écartais toujours pas, sentant sa main toujours dans le bas de mon dos.

« Je n’aime pas le terme de "match nul" je préfère plutôt celui "d’égalité" »

Une de mes mains glissa le long de son torse, approchant mes lèvres des siennes sans trop réfléchir à ce qui se passait aux alentours. Quand j’y repense, nous avons toujours eu une relation un peu comme le chat qui court après la souris, de temps en temps la souris se laisse approcher de prêt et le chat tombe dans le panneau… Le panneau… Est-ce vraiment un jeu ou y a-t-il réciprocité dans tout ça ? Mon cœur balançait il réellement dans sa direction… J’en sais rien, je sais plus, je suis perdue… C’est ça qui est assez dangereux car, du coup, je me lance corps et âmes dans les bras d premier venu, aussi charmant soit il.

Il pouvait paraître des fois si proches et des fois si irréel, presque intouchable, comme un mirage que je me sentais complètement perdue en sa présence. Et c’est pet être ça qui m’attirait aussi comme un aimant est attiré par un trombone. Je me sentais un peut ballottée entre deux eaux, comme s’il y avait anguille sous roche, que le calme cachait la tempête. Cette impression au fond de moi, aussi infime soit elle, je n’arrivait pas à m’en défaire. Alors, je me contentais de laisser les gestes parler pour moi. Je n’osais trop le toucher, je me contentais seulement de l’effleurer, comme si cette idée m’empêchait de réagir comme je le devrais, comme si elle me faisait garder une sorte de réserve.


Mes lèvres eurent un bref contact avec celles du jeune homme, un peu plus appuyé qu’un effleurement, avant de se reculer. Le cadre était vraiment parfais, je m’efforçais à ne penser à rien d’autre qu’à cet instant. Allait il accepter et répondre comme il l’a déjà fait ou alors fuir une nouvelle fois, deux options aux quelles je me confrontais régulièrement avec Connor. Mes yeux se baissèrent regardant les léger remous des vagues troublant le plat de la mer.