Ne jamais connaître le membre d'un gang... [Julian]

Amber enfilait sa tenue d’agent du SWAT, assez songeuse. Un assaut allait être lancé sur un repère de trafiquants de drogue appartenant aux Sharks. Oui vous avez bien saisi, le gang où était Amber pendant longtemps, avant de finalement tout claquer par amour. La descente du SWAT était prévue dans une heure dans le quartier difficile qu’était Central Avenue à South Los Angeles. Plus tard dans la matinée, l’équipe avait réussi à tiré des infos suffisantes pour pouvoir débarquer comme ça et coffrer tout le monde.

A vrai dire, dès qu’il s’agissait des Sharks, Amber était très mal à l’aise. A chaque fois elle souhaitait ne pas participer à la mission mais cette fois-ci elle n’avait pas eu le choix. Aaron Hunt, son co-équipier n’était pas de la partie, c’est pour ça qu’elle ne pouvait pas être remplacée. Et oui, réduction d’effectifs également ici du coup on envoie dans d'autres services...

Prête, elle sortit lentement des vestiaires et se rendit dans une des salles de réunion pour s’entretenir avec les collègues qui iraient avec elle sur le terrain. Bien sûr, vu les têtes qu’ils tiraient tous on comprenait directement qu’ils ne souhaitaient pas y aller ; Amber pareil même si elle n’avait pas tout à fait les mêmes raisons. Faut dire, la dernière fois qu’ils avaient été dans une planque des Sharks, un des officiers s’était fait tué et plusieurs collègues étaient rentrés blessés. On stressait tous quant à l’idée de ne pas revenir entier... c’était le risque à prendre en faisant ce genre de boulot. L’affaire était encore plus difficile quand on commandait l’assaut, que les gens comptaient sur nous et qu’au final on revenait sans l'un de nos partenaires. Heureusement, Amber ne s’occupait pas de ce cas là pour une fois…

La jeune femme arriva donc dans la salle, sentant en même temps cette ambiance chaotique. Pendant une bonne demi heure, ils s’entraînèrent sur le plan qu’ils avaient mis en route. Amber ferait partie des premières personnes à rentrer dans le bâtiment à risques. Heureusement que son visage était caché car dans le cas où elle rencontrerait l’un de ses anciens potes, ça la ferait pas. . Elle apprit qu’il y avait un chien dans le jardin, chose à laquelle il fallait faire attention…

« Jerry, n’hésites pas à tuer le clébard dans le cas où il s’excite. »

Dit-elle sérieusement à son coéquipier. Ces bêtes étaient pires que les humains quelques fois. Avec chance, les grenades existaient.

Sortant du bâtiment, ils prirent un camion et s’engagèrent sur la route direction South Los Angeles.

Le chemin ne fut pas totalement long, assez pour permettre aux gens de recevoir les derniers ordres. Amber ne parlait pas plus que ça, elle pensait énormément à la suite. Ils arrivèrent dans le quartier à problèmes, et la jeune femme caressa du bout des doigts son Colt M4. Elle espérait qu’il n’y aurait pas de complications et que les membres du gang ne les attendaient pas. Normalement non, ils avaient été très discret là-dessus grâce à l’infiltré.

Ils quittèrent le camion doucement et Amber s’avança vers l’édifice principal, derrière deux hommes.

Invité

Soirée qui s'annonçait risquée pour les membres des Shark's. Le trafic de drogue n'était jamais une affaire très simple à traiter. Il en allait du bon fonctionnement de chacun et d'un art certain pour la négociation et surtout la persuasion. On soustraite avec des inconnus, la plupart du temps des gros poissons, et la confiance n'est pas une valeur rentable dans un tel milieu tout autant que la loyauté. On se retrouve alors face à des inconnus, qui bien que voulant la même chose que nous, tente toujours à avoir un peu plus, histoire de se tranquilliser l'esprit, et de repartir gonflé d'une assurance rehaussée par un échange concluant et avantageux. C'est toujours à celui qui serait le plus rusé et qui aura le dessus sur l'autre. À celui qui n'aura pas peur de se salir les mains pour prouver au monde entier que la domination ne s'achète pas. Pourvu qu'il plie en premier. Plus facile de suivre que de s'imposer.

Ce soir, c'est à des coréens que l'on a à faire. Réduction des échanges due à cette foutue incompatibilité des langues, mais aussi du fait que la culture ne peut être universelle. Et tout le monde sait ce qu'est l'American Way of Life. Pas besoin de remonter très loin pour en connaître l'étendue et ses frontières partiellement apparentes. Avoir la main mise sur tout c'est bien, sur tout le monde c'est plus difficile. Difficulté de maniabilité surement. Et comme il reste toujours des guerres à mener, aller savoir comment commencera la troisième guerre mondiale. Puisqu'on ne peut pas se battre sur le marché international à coups de centaines en fin de course, on garde les batailles en sous main. L'argent ne tombe pas du ciel, naturellement. La tension était palpable depuis l'annonce de la nouvelle. La majeure partie du gang serait sur place. L'union fait la force, parait-il. Plus facile d'écraser un petit nombre quand on se trouve être les plus nombreux. Et puisque l'on ne sait jamais à quoi s'attendre, l'artillerie lourde est de mise, histoire d'éviter les problèmes. Les minutes défilent à une vitesse effarante. Les membres discutent entre eux à voix basse, les conversations sont ciblées et directes. Aucune parole en l'air, pas plus de mots sans grand intérêt. Que de l'utile. Impossible de joindre ici l'agréable. L'interprète du gang vient enfin d'arriver pour se placer aux côtés du représentant du gang, Ethan encadré de près par Keira. Julian se trouve non loin du groupe plus en retrait, armé jusqu'au dents. Quitte à ouvrir les hostilités, autant le faire bien. Plusieurs hommes sont poster à des endroits stratégiques répartis sur la partie Sud de cet ancien débarcadère. La température ayant considérablement chutée, Julian n'en ressent pas le moindre effet. Il ne tremble pas. Pas l'ombre du plus petit signe significatif de l'angoisse qui s'empare de lui en cet instant. Il reste là, stoïque, prêt à s'adapter à tout type de situations. L'édifice choisit pour la rencontre est calculé au centimètre près. De grandes colonnes de marbre soutiennent la structure de tous les côtés, pouvant aisément dissimuler plusieurs hommes dans ses recoins, ne laissant au champ de vision que son centre dégagée, avec en son sein, l'emplacement où doit avoir lieu l'échange de marchandises.

Des échos de pas se répercutent sur les parois de l'immeuble, annonçant l'arrivée des coréens. Tous les téléphones ont été préalablement éteints, évitant en cela une éventuelle filature. Julian souffle lentement, tentant de contrôler son rythme cardiaque. Il espère en silence que tout se déroule dans les formes. Ethan s'avance, le coréen dans le camp d'adverse fait de même. Les interprètes tout autant, restant cependant à des distances raisonnables les uns des autres. Les coréens tentent de jouer cartes sur table, annonçant de but en blanc que tous leurs hommes sont munis d'armes automatiques au cas où les clauses du deal ne serait pas respectées, et donc par là qu'ils n'hésiteront pas à s'en servir. Le ton monte. Personne ne semble en confiance, cependant demeure ce climat formel. Les marchandises sont alors présentées sans pour autant être aussi rapidement échangés. La valise aux reflets argents est alors posés au sol. Un contrôleur se présentent enfin pour en vérifier la qualité. L'approbation est donnée. Le fric revient aux bénéficiaires, la marchandise s'apprêtent à être chargée. Personne ne tourne le dos à personne. La tension est à ce moment à son apogée. C'est toujours dans de pareils instants qu'il faut craindre le revers de fortune. Julian dégaine son .38 qu'il crochète prêt à faire feu. Sa main ne tremble toujours pas.

Surtout vous les jeunes, réfléchissez bien à ce que vous souhaitez faire de votre avenir. Amber se disait parfois qu’elle n’avait pas eu assez de temps pour trouver la bonne filière ; désormais elle regrettait des fois ce taffe si dangereux. La seule chose qu’elle aimait dedans, c’était l’action mais bon avec l’âge cette préférence disparaîtrait.
Cette fois ci, tout allait bien se passer, Amber se disait ça, il fallait qu’ils se disent tous cela. Ils étaient en surnombre face au gang donc ils devaient gérer la situation sans trop de problèmes. Actuellement, ils étaient plusieurs derrières la porte et étaient prêts à entrer en scène. Un autre de leur collègue surveillait le chien, un pitbull plutôt immonde qui montrait déjà les dents, sans pourtant autant grogner pour l’instant.
Lewis qui gérait la mission se retourna vers ses agents et fit comprendre par ses gestes de main qu’ils entreraient dans peu de temps dans la baraque encore silencieuse. Alors que l’entrée approchait, un coup de feu à l’intérieur se fit entendre. Merde, que se passe-t-il ? Amber espérait que leur collègue à l’intérieur qui se faisait passer pour un des investisseurs n’avait pas été touché… De suite, le chien commença à aboyer et lorsqu’Amber jeta un vif regard vers lui, la bête sauta au cou de son collègue.

« Putain ! Harry prend ma place ! »

Dit-elle rapidement donnant une tape sur l’épaule de l’homme. Elle le lâcha et se mit à courir vers Jerry qui était à terre, son arme à plusieurs mètres de lui alors que le chien était sur lui.
La jeune femme ne chercha pas la complication, elle tira sans ménagement et deux balles se logèrent dans la crâne de l’animal. Ce dernier tombant au sol, l’agent s’approcha et se pencha vers son collègue qui à première vue ne semblait pas gravement touché… Elle lui demanda s’il avait besoin d’aide et ce dernier lui répondit que non. Du coup, la jeune femme se redressa et lui glissa quelques mots.

« J’y retourne ! »

Oui parce qu’à côté de ça, les autres étaient rentré à l’intérieur de la maison et on entendait déjà les hurlements et les coups de feu. Amber leva la tête et jeta un coup d’œil à l’édifice. C’est alors qu’une porte arrière s’ouvrit et que la brune aperçut l’ombre d’un homme apparaître et se rendre dans un petit champ qui se trouvaient juste derrière le jardin du gang.

« Un type vient de s’échapper par une porte arrière, je pars à sa poursuite ! »

Dit-elle dans l’appareil à l’encontre de son chef Lewis qui était toujours à l’intérieur.

« Reçu ! On t’envoie des hommes dès que c’est plus calme ! »

Dernier coup d’œil en arrière, la brunette quitta ensuite le jardin et se jeta à la poursuite du mec qu’elle n’avait même pas reconnu d’ailleurs… En même temps, tant mieux parce que si elle tombait avec un ancien pote, ça le ferait mal…
Toujours armée et prête à se défendre en cas de soucis majeurs, elle émit l’hypothèse que l’individu était aussi armé lui aussi. Il fallait faire attention, c’était toujours lorsque les agents se séparaient comme ça qu’il y avait des blessés voir des tués. Néanmoins, Amber commençait à avoir de l’expérience dans ce domaine et ça irait. Il fallait juste être discret.

Courant dans les champs, elle aperçut plus loin le dos de l’individu. Quelques secondes après, la jeune femme se remit en route, essayant de se frayer un chemin entre les herbes hautes qui lui permettrait de sauter plus vite sur l'individu à attraper. Elle traversa l'espèce de petit champ et aperçut que celui ci donnait sur un parc.

« Lewis, envoies des mecs à la sortie du parc Everglades! »

En disant ça, elle aperçut en même temps le gars qu'elle suivait, juste à quelques mètres.

« Retournes toi et poses ton arme à terre. Dépêches ou je tire ! »

Cria-t-elle à l'encontre de l'individu, le flingue pointé sur lui. De plus près, il lui disait quelque chose....... mais quoi?

Spoiler:

Invité

Au moment où personne ne semblait vouloir s'éterniser, l'atmosphère devenu si électrique qu'une simple allumette aurait pu provoquer une déflagrante explosion, un coup de feu retentit mettant tout le monde en alerte. Et ce fut l'effusion de sang. Des gaz avaient été lancés pour tromper l'adversaire, par quel camp ? cela il l'ignorait encore. Julian tira dans le tas avant que sa vue s'obscurcisse à cause du brouillard volontairement provoqué. Il chercha quelques secondes du regard Keira, mais savait parfaitement qu'en tant que co-dirigeante, elle et Ethan ne participaient plus aux festivités. Dans de tels moments, c'était toujours chacun pour soi. On déplorait les pertes humaines quant alors deux sur trois ne revenaient pas. Aveuglé par la brume épaisse qui avait prit possession de tout le bâtiment, sa manche appuyée contre son visage pour éviter de respirer le gaz asphyxiant pour éviter de prendre des risques inutilement. Il savait très bien ce qui venait de se passer. Un raid de la police les avait prit par surprise ayant surement infiltré une taupe au sein du gang. D'une simplicité déconcertante. Ils n'étaient pas parvenu à s'en rendre compte plus tôt. Julian savait qu'il y aurait des blessés et peut être même des morts à la façon dont sifflaient de toutes parts les balles. La gorge irrité et la vue brouillée, Julian courbé mais toujours sur le qui-vive remarqua une sortie sur sa gauche qui donnait sur l'extérieur. Une échappatoire lui tendait les bras, il n'était pas question qu'il la refuse. S'y engouffrant passant au travers d'impact de balles qui finirent leur course dans le mur adjacent, Julian se rua à l'extérieur.

Une fois dehors, il calcula l'étendue de ses possibilités et comprit qu'il ne lui restait pas 36 options. Il entama un sprint à travers le champ tentant de rejoindre le parc sur lequel il donnait, se frayant un chemin à travers les herbes hautes qui réduisait de moitié sa vision. Il ne surprit pas les pas de son poursuivant qui avait remarqué sa tentative d'évasion. Pas plus que les ordres qu'il transmettait à la base. Lui ne faisait que courir droit devant lui pour avoir une chance de s'en tirer. D'échapper aux forces de police réquisitionnés pour le coup. Il ne pensait pas à cet instant que les chances qu'il s'en sorte indemne était quasi nulle. Que ce soir là, n'avait rien à voir avec tout autre similaire. Il s'évitait de penser à des choses du même ordre pour ne pas troubler sa concentration. Rester concentré était le plus important à l'ordre du jour. Il ne devait pas se déconcentrer, se laissant envahir par des pensées pleines d'échecs et de découragement. Il devait conserver son moral au plus haut, tel un fanatique sur le point d'échouer continuant à y croire dur comme fer. Que même après l'opération compromise, continue de croire qu'il peut encore se sortir de ce mauvais pas. Atteindre le parc, était sa porte de sortie en vie et sans menottes aux poignets. Bien qu'il se doutait bien que toutes les issues seraient condamnées, l'espace vert regorgeait en densité et en étendue. Il pourrait facilement s'y camoufler, se trouver un abri sur jusqu'à ce que les autorités décident de lever le camp.

L'herbe se faisant soudainement moins haute, il comprit qu'il n'était plus très loin de l'entrée du parc. Tout ce jouait en seulement quelques mètres, lorsqu'une voix autoritaire et sans appel s'éleva derrière lui. Il comprit subitement que tout était terminé pour lui. Il savait que s'il lui donnait l'occasion de faire feu, elle le ferait sans hésiter. Qu'elle n'était plus à une balle près. Cependant, cette voix féminine lui dit vaguement quelque chose. Oui, il l'avait déjà entendu c'était certain. Et à ce jour, il ne connaissait qu'une seule personne pouvant appartenir au camp adverse en cette soirée mouvementée. Julian stoppa net sa course, mettant ses mains en évidence. L'une libre, l'autre soutenant son Glock 23. Avant de se retourner il posa délicatement son arme au sol ajoutant ses mots :

– Je m'exécute Amber, pas besoin d'élever la voix. Lui dit-il dans un calme incertain.

Puis il se tourna alors pour lui faire face alors qu'elle l'avait encore en joue. Ne la quittant pas des yeux, les mains toujours en l'air au niveau des ses épaules, il ajouta avec calme.

– Et maintenant, on fait quoi ?

Le premier réflexe serait de la laisser faire son boulot, ne voulant pas y causer du tort, sachant pertinemment que cette situation se produirait tôt ou tard alors que jusqu'à maintenant, ils avaient été plutôt chanceux. Mais il n'avait nul envie de subir un interrogatoire musclé et de passer quelques jours au frais. Un dilemme s'installait durablement entre eux, les condamnant tout les deux.

Partir seule à l’encontre d’un hors la loi n’était pas bon du tout et Amber le savait. C’était très risqué car elle n’avait pas de renfort de disponible pour le moment tandis que le type qu’elle suivait avait peut être des potes dans le coin de la rue qui l’attendaient… Dans tous les cas, la situation pouvait devenir rapidement dramatique, pour Amber comme pour ce type qu’elle semblait connaître…
Encore une fois, la jeune femme pensa à Daniela ; si elle devait un jour disparaître, elle espérait que sa petite sœur n’aurait pas trop de séquelles et surtout ne paierait pas les pots cassés. C’était dur à dire comme ça mais c’était le prix à payer lorsqu’on faisait des métiers aussi risqués : la mort. Heureusement, la flic reconnut le parc qui apparaissait à quelques mètres et demanda à ses collègues de se tenir à l’entrée si le gars en fuite venait à passer par là…

Alors qu’elle vit le shark plus proche d’elle que tout à l’heure, elle s’imposa en lui ordonnant de se retourner et de poser son flingue au sol. Avec une certaine surprise, elle vit ce dernier stopper immédiatement sa course et mettre ses mains visibles, toujours de dos. Amber sentit son cœur s’accélérer lorsqu’elle vit l’arme qu’il détenait dans une de ses mains…
Elle devait être plus qu’attentive pour la suite, pas de gestes irréfléchis. Elle observa l’individu poser ensuite son arme sur le sol… Au moins, le mec en question ne cherchait pas la merde, c’était bien parti pour Amber ! Mais alors qu’elle se sentait un poil soulagée, l’inconnu lui répondit et Amber reconnut tout de suite sa voix.

Comment expliquer le sentiment qui venait de s’installer violemment dans son corps lorsqu’elle entendit son prénom et saisit qui il était… Julian Mandrake… Putain, le choc fut bien violent et le fait que l’homme reconnaisse qui se cachait derrière l’uniforme d’Hudgens et tout la déstabilisa encore plus. Amber poussa un soupir pour faire passer la dose d’émotion et reposa ses yeux sur Julian.

« Mandrake… Le face à face peu attendu. »

Lui souffla-t-elle en plissant un peu les yeux, son arme toujours pointée sur lui. De l’autre main libre, elle enleva son casque, dévoilant son vrai visage.

« J’étais sure que tu serais impliqué dans une sale affaire. A croire que les sharks ne sont plus ce qu’ils étaient. »

Elle ne savait pas si Julian était au courant de sa reconversion à elle, normalement non mais bon y avait toujours des fuites et le monde était petit… Dans tous les cas, il devait être aussi choqué qu’elle de se retrouver face à un ex partenaire… et aussi énervé vu qu’elle était entrain de le provoquer actuellement.
C’était volontaire, Julian et Amber ne faisaient que ça lorsqu’ils traînaient ensemble mais comment dire c’était leur façon à eux de s’avouer qu’ils s’aimaient bien. Enfin là, n’oublions pas qu’ils ne s’étaient pas vu depuis 5 bonnes années.

La brune posa ses yeux sur l’arme à terre, réfléchissant à la suite des événements. Finalement, elle fit quelques pas en direction de l’homme, baissant un peu son flingue.

« Tu me fous dans la merde. »

Bordel oui, il la foutait vraiment dans la merde… Elle devait normalement le ramener auprès des agents du SWAT afin qu’il se fasse coffrer et mitraillé de questions à la con. Un vrai avenir quoi. En pensant à ça, Amber shoota dans l’arme de l’homme pour qu’elle soit écartée de son propriétaire.
Elle redressa ensuite la tête pour jeter un coup d’œil à Julian qui n’était qu’à quelques centimètres d’elle maintenant. Elle leva enfin sa main pour emprisonner le bas du visage du Sharks afin d'immobiliser ses yeux dans les siens. Le regard d’Amber était dur mais cachait un vrai malaise.

« Qu’est ce que je vais faire de toi ? »

Là était la question.

Spoiler:

Invité

Si tellement il avait réussit à atteindre ce putain de parc, quoi qu'en n'y pensant, peut être que sa situation aurait été bien pire. Là, au moment présent, il se trouve entre de bonnes mains, enfin façon de parler. Bien qu'il connaissait Amber depuis un bon bout de temps, l'étiquette qu'elle affichait n'était en rien valeur de réconfort. Elle se trouvait dans le camp adverse, ce que techniquement il doit haïr, détester, maudire. Mais Julian n'avait que faire des clichés ou autre idées reçues. Il se faisait ses propres règles, se dictaient ses propres agissements. Adviendra que voudra. Il ne faisait jamais dans le conventionnel, et il devait dire qu'une fois de plus, cela venait de lui réussir à merveille. Évaluant l'ampleur de la situation, autant elle que lui auraient aimé se trouver à mille lieux de là où ils sont en cet instant précis. Pas qu'il n'était pas content de la revoir, simplement, les circonstances ne s'y prêtaient guère. En toute autre lieu, il aurait pu exprimer plus clairement sa joie à coup de sarcasmes et de piques en tout genre. Mais là, elle représentait la loi, et il savait au combien on ne rigolait pas avec elle. La métaphore était trompeuse, peut être même vicieuse sachant qu'elle ne faisait qu'une seule et même personne en cette soirée.

Alors qu'il se retourna lentement, elle formula ces mots avec désinvolture. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour se rendre compte de qui elle avait face à elle. À la fois, ravi mais pas que. Un léger sourire sur les lèvres, la regardant de haut, il reprit ses propos avec arrogance.

– Peu attendu, mais tant de fois désiré.

De la légèreté dans son ton, il savait à qui il parlait. Elle retira alors son casque pour qu'il la distingue clairement. En cinq années d'absence, de flottaison, peu importait la raison, elle n'avait pas changée. Toujours aussi … aussi elle. Séduisante, même en uniforme, autoritaire même sans avoir à exprimer le moindre mot. Fidèle à elle même tel qu'il la connaissait. Elle reprit alors la parole, tout aussi cinglant. Il la regarda sans faillir.

– Moi aussi je suis ravi de te revoir, moi qui croyais que tu te serais fait buter …

Il ne savait pas ce qu'il y avait à y comprendre dans les dires d'Amber. Peut être une allusion certaine qu'il ne pouvait comprendre. Ou simplement une constatation qu'elle faisait à la vue de la position qu'elle tenait. Il avait formulé ses mots sans plus de convictions. Ce n'était que de la provocation entre eux, jamais rien de sérieux. Ils n'y parvenaient. Lui n'était pas fait pour les sentiments, et elle, pas en sa présence. C'était ainsi qu'ils fonctionnaient, ce qui ne les empêchaient pas de penser tout le contraire. Il valait mieux une bonne contradiction qu'une vérité trop brutale. Plus facile à admettre. Elle se rapprocha de lui, baissant son flingue, jugeant utile d'envoyer valser son arme un peu plus loin de lui. Il orienta la tête dans sa direction, à chaque mouvement qu'elle faisait, il n'en perdait pas une seule seconde. Il l'adorait l'entendre pestiférer contre lui, comme si ses malheurs allaient s'en trouver plus légers. Un petit rire s'empara d'elle alors qu'elle cherchait vainement une solution pour les sortir tous les deux de la mouise.

Elle releva alors la tête vers lui, captant son attention, emprisonna son menton de sa main ferme et directe. Il pouvait sentir la dureté dans son ton, mais aussi l'affolement que provoquait une telle situation tant redoutée. Prenant sa réflexion pour un questionnement sans le moindre égal, il baissa alors les mains les croisant derrière sa nuque, sans perdre son regard, agrémentant ses pensées, d'idées … saugrenues.

– Hum, je sais pas, on a qu'à régler ça à la loyale …

Retrouvant son sérieux, il la regarda avec profondeur, comme il savait faire avant de lui dire, retenant toute son attention.

–Disons qu'il ait pu arriver que le suspect n'ait pas obtempéré, qu'il ait riposté un peu trop violemment, se ruant sur toi, te désarmant par la même occasion, et t'occasionnant une légère mais efficace commotion cérébrale, t'empêchant de faire ton travail comme il se doit d'être fait.

Levant les yeux au ciel, il reposa le regard sur elle, toujours près proche l'un de l'autre.

– Jte promets de ne pas te faire mal, enfin … sauf si tu veux que l'on fasse dans l'excès de réalisme. Lui dit-il retenant un petit rire.

Un face à face désiré… peut être, peut être pas.

Amber avait souvent pensé à lui. En toute honnêteté, lorsqu’elle faisait partie du gang, la jeune femme avait été quelque peu intéressée par lui avant de connaître Alec Henderson.
Il avait beau avoir ce caractère de merde ; et cette envie d’être continuellement entrain de la taquiner, ces deux là s’appréciaient plus qu’ils ne laissaient voir….
D’ailleurs pour tout vous dire, ils avaient un jour dérapé et couché ensemble un de ces quatre. Peu de gens le savaient, pourtant ça c’était bien passé. Amber s’en rappelle très bien, mais il n’y avait pas eu de suite de toute façon et la jolie brune l’avait regretté au passage. Il ne fallait pas qu’elle remette ce sujet sur la tapis, ce n’était guère l’heure pour les remords. Et puis, elle avait bien vécu juste après.

Mais Julian pour elle représentait un membre du gang à part entière, et elle ne pourrait jamais le livrer aux flics qui étaient pour les siens. C’était difficile dans cette situation d’avoir fait parti d’un gang et d’être maintenant dans le camp adverse. Alors pourquoi s’était-elle faite Agent du SWAT ? A vrai dire, quand Alec était mort, elle ne faisait plus rien de sa vie…
En plus de ça, elle voulait à tout prix retrouver ses assassins et porter une arme légalement sur elle. Plein de petites choses comme ça qui ont fait qu’elle était rentrée dans les forces de l’ordre car il y avait des avantages faut pas l’oublier. Les sharks pouvaient la détester pour cet engagement, elle comprenait tout à fait.

La phrase suivante du jeune homme lui fit assez bizarre sur le coup.

« Pourquoi, Keira comptait envoyer un de ses gars me buter ? »

Elle marqua une pause, puis reprit.

« En parlant d’elle, tu lui diras qu’elle a eu la chance de pas se trouver lors de l’assaut. »

Oui parce qu’Amber avait appris que Keira, un membre qu’elle avait apprécié dans le temps, était devenue la chef du gang actuelle. Sur le coup ça l’avait énormément surprise d’apprendre ça, maintenant elle espérait qu’elle gérait les sharks aussi bien que l’ancien chef.
La jeune femme s’approcha juste après de l’homme afin d’envoyer balader son arme plus loin et aussi pour lui parler bien face à face. Elle ne comptait pas rester là des heures à vrai dire, surtout que ses partenaires étaient sans doute entrain de quitter la maison pour venir à l’entrée du parc.
En gros, si elle n’aidait pas Julian, il serait bien dans la merde et elle avait trop peur qu’on fasse le lien entre elle et le gang. Elle continuait de regarder l’homme sérieusement et comprit qu’une idée venait de lui traverser l’esprit.
Elle avait vu juste et écouta la suite avec sérieux. Sur le coup, le « régler ça à la loyale » marqua vraiment la distance qui les séparait maintenant... Sa main lâcha son bas de visage et alla se poser contre son torse. Amber regarda son geste puis reposa ses yeux sur l’individu. Ce dernier venait d’être très clair.

« Ca peut se faire. »

Répondit-elle à l’encontre de sa proposition. En gros ils allaient faire une jolie scène de cinéma afin que Julian s’enfuie et qu’Amber ne lui suive pas.

« Je te préviens direct, le parc est logiquement encerclé à l’heure actuelle. Maintenant, essaies par ce chantier, tu auras plus de chance d’aller par là. »

Elle lui indiqua l’endroit par le regard. Elle connaissait bien le secteur et savait que le chantier actuellement en construction serait semé d’obstacles. Donc, plus difficile pour les SWAT de suivre. Elle entendit la dernière remarque et eut un léger sourire.

« En temps normal, tu m’aurais touché et je t’aurai buté direct. Là je sauve notre peau à tous les deux donc j’accepte cette proximité. Une commotion cérébrale vient pas comme ça, fais ce que t’as à faire et tires toi. »

Malgré le sourire, elle était restée sérieuse et était prête. Elle jeta un dernier regard à Julian, toujours aussi près de lui.

Invité

Il y avait tant à faire, tant à dire, qu'il ne ferait jamais, qu'il ne dira pas. Par souci de clairvoyance, par besoin de clarté, il ne savait. Il n'aimait pas la complexité et pourtant, ce n'était que ce qui l'entourait. Toujours ce flou constant et épais qu'il entretenait inconsciemment autour de lui, qui faisait que même en se montrant le plus transparent possible et donc en cela, le plus insignifiant, certains venaient encore à en remarquer la présence. Incompréhensible. Ne parvient-il jamais à maintenir l'illusion aussi profondément qu'il le voudrait ? Il ne le savait, pour l'instant, il se contentait de ce qu'il savait, jugeant qu'il pourrait en être bien pire, et que même si certaines personnes arrivaient à passer le mur infranchissable qu'il élevait entre lui et le monde, plus nombreux étaient ceux qui restaient de l'autre côté. Manière comme une autre de se rassurer et de ne pas perdre de vue son objectif premier. Mais face à Amber, qu'en était-il ? Un besoin de réalisme, d'authenticité, au regard de ce qu'ils avaient partagé tous les deux, ou alors une extradition comme celle qu'elle s'était volontairement offerte en quittant les Shark's pour entrer dans les forces de l'ordre. Oui, ils leur étaient arrivé dans le passé à être beaucoup plus proche physiquement. Mais en fin de compte, elle avait déjà prit sa décision depuis longtemps. Et le « nous » qu'ils avaient formé cette nuit là, n'avait eu foi qu'en cette soirée. Une fois le jour levé, il avait emporté avec lui tout ce qu'il en restait. C'était réinstallé ce contact froid et direct de l'affront qu'ils jouaient toujours l'un contre l'autre. Il avait plutôt vu cela comme une parenthèse dans leur vie. Bien qu'il ne lui pardonnera pas ce qu'elle avait fait. Cette trahison, cette offense dont il la savait coupable et qui lui restait en travers de la gorge. Ne faisant jamais dans l'excès de sentiments, il avait préféré la rejeter plutôt que de la retenir.

Leur échange restait des plus trompeurs mais bien loin de ressembler à celui qu'il devrait être entre une flic et un suspect. La conversation tourna très vite sur son action qu'il jugeait toujours déloyale, et il médita quelques secondes sur sa question avant de lui répondre, essayant de semer le trouble en elle.

– Hm, je sais pas, peut être. Non, elle n'aurait jamais fait cela.

Amber lui fit passer un message concernant la nouvelle chef du gang et Julian haussa un sourcil avant de traduire ses propos à sa façon.

– Ouais je lui transmettrais tes bons sentiments à son égard en tant que bonne flic que tu es …

Il tourna alors la tête, reportant son attention sur autre chose. Il y avait une infime part d'animosité dans sa voix. Il ne pouvait le lui pardonner. Peut être jamais ne le pourrait-il. Alors il agissait de la sorte, ne pouvant clairement lui montrer qu'il avait été profondément blessé par un tel acte de sa part. Mais jamais il ne le lui avouerait. Par fierté peut être, ou tout simplement parce qu'il ce qu'il était, point barre.
Sa main relâcha son visage, se posant sur son torse. Son rythme cardiaque s'en trouvât inchangée, mais en lui c'était la déferlante. Il baissa la tête vers elle alors qu'elle fit de même, avant de le soutenir à nouveau. Retournant alors dans le vif du sujet qui les concernait, il lui exposa la seule option qu'il voyait plausible pour les sauver tous les deux. Mais cela engendrait qu'ils devraient y mettre du leur. Il écouta ses recommandations suivant du regard la trajectoire qu'elle lui indiquait des yeux, signalant ce chantier non loin, facilement accessible pour une seule personne avant de tourner à nouveau la tête et de saisir cette expression résignée qu'elle affichait. Amber n'avait d'autre fois que de capituler, et Julian s'en trouvait désolé de devoir agir de la sorte envers elle. Mais y avait-il vraiment d'autres moyens ?

Il rompit alors leur échange visuel pour ramasser son arme au sol avant de revenir vers elle. Il resta quelques secondes à la regarder de la sorte, intensément, si proche l'un de l'autre. Ses lèvres frôlèrent les siennes et il ajouta ses mots dans un murmure, avant d'agir vite et en silence.

– Je suis désolé ….

D'un coup rapide mais efficace, il l'assomma avec la crosse de son flingue, elle tomba à la renverse. Se précipitant derrière elle, il eut le temps de retenir son corps inerte avant qu'elle ne heurte le sol et qu'elle souffre d'une douleur supplémentaire à son réveil. La tête lui fera déjà atrocement mal. Il l'allongea alors délicatement sur le sol de ce champ. Sa radio émit quelques crissements avant qu'il ne surprenne la voix d'un homme, lui demandant de faire le rapport de sa situation. Amber, ne répondrait pas, inconsciente. La voix cessa alors, Julian savait qu'il ne lui restait que quelques minutes avant qu'il ne la localise et qu'ils viennent lui porter secours. Il était temps pour lui de décamper. Libérant son bras, déposant délicatement sa tête à terre, il la regarda caressant sa joue du revers de la main puis se releva et courut à toutes enjambées en direction du chantier qu'elle lui avait précédemment indiqué. Plus le temps de se retourner. Il n'aimait cependant pas l'idée de la laisser seule dans pareil état. Mais ce n'était plus de son ressort, chacun ayant un rôle à jouer, lui devait faire le sien, et en instant, il consistait à fuir et à le faire vite.

Amber était du même avis que Julian, Keira n’aurait jamais cherché à la tuer. Les deux femmes étaient rentrées en même temps chez les sharks, et s’étaient tout de suite plus. Elles étaient devenues de très bonnes amies jusqu’au jour ou Amber avait quitté le gang… Personne ne savait la vraie raison même la jeune femme…
Depuis elles ne s’étaient pas contactées et un beau jour Amber avait appris qu’elle avait pris la place de codirigeante. Au moins les choses évoluent.
Amber était proche de Julian et le dialogue continuait même si le temps les rattrapait. Elle entendit alors la remarque de Mandrake concernant sa profession. Pas besoin d’être intelligente pour comprendre qu’il lui en voulait d’être parti du gang surtout pour aller dans le camp adverse… Elle l’observa tourner la tête, il ne voulait pas la pardonner et de toute façon Hudgens ne cherchait pas ça. Actuellement, elle voulait juste sauver sa vie et en dernier lui éviter des soucis.

« J’ai pas à me justifier sur mon choix de toute façon. La roue tourne. »

Elle avait été un peu froide en répondant cela mais en même temps elle en avait ras le bol de recevoir des commentaires sur ce choix là. Surtout que sans vraiment le savoir, la jeune femme essayait secrètement d’aider son ex gang quand les flics s’en occupaient de trop près. Elle n’était jamais loin.
Ce serait mentir de dire que l’ambiance des sharks ne lui manquait pas car c’était entièrement faux. Cette période de sa vie avait été la meilleure … après celle avec Alec. Amber observa Julian se baisser pour ramasser plus loin l’arme dans laquelle elle avait shooté il y a peine deux minutes. Il revint enfin vers elle et se rapprocha d’elle… beau trop près. Leurs lèvres se frôlèrent et pendant un moment son cœur s’emballa comme cette fois là où lui et elle s’était donné à l’autre. Elle le regarda dans les yeux lorsqu’elle entendit la phrase qui voulait tout dire…
Il s’excusait –d’avance. Peu de temps après, Amber reçut un coup de crosse assez violent et tomba dans l’inconscience. Bizarrement, elle avait quand même l’impression de le sentir à travers ses paupières fermées…

Amber crut que les minutes étaient devenues des heures tellement elle attend longtemps avant de se réveiller. Elle ouvrit les yeux difficilement et se rendit compte qu’elle était allongée sur un lit, quelqu’un à ses côtés.

« Amber ! Comment tu vas ? Tu nous as fait une sacré peur ! » Il avait l’air d’aller bien, son bras était juste enveloppé d’une compresse blanche.

« Ca va, mal à la tête enfin rien de grave. Il s’est passé quoi ? » Lui demanda-t-elle, faisant exprès d’avoir oublié les récents événements.

« Le type que t’as coursé à du te rattraper et t’as infligé ce coup… Tu te souviens pas ? » Amber fit semblant de réfléchir même si sa tête lui lançait affreusement.

« Il m’a sauté dessus quand je suis sortie du champ. Vous avez réussi à le rattraper ? »

« Non, il était futté. Il a pris le chemin du chantier, du coup on l’a vite perdu de vue. Bref la grosse merde quoi ! »

« Merde »

… La jeune femme était soulagée. Ils continuèrent à parler de l’intervention pendant le trajet que faisait l’ambulance et à part quelques blessés tout allait bien. Tant mieux. A quand la prochaine rencontre avec Mandrake ?

TERMINE

» Douce folie, pourvu que jamais tu ne nous quittes. {Hot} |Kayla Johnson|